Histoire des Personnes,  Première Guerre Mondiale (1914-1918)

LE LAY Jean Marie (1872-1915)

LE LAY Jean Marie

Né le 27 août 1872 à Plésidy, dans les Côtes d’Armor (22), Jean LE LAY est mon arrière-arrière-grand-père.

Appelé au service militaire dans la classe 1892 (à ses 20 ans) à Guingamp, il sera mobilisé dans l’armée active le 15 novembre 1893 dans le 160ème Régiment d’Infanterie. Envoyé en congé le 22 septembre 1896, avec un certificat de bonne conduite accordé, il rentre à Plésidy reprendre son métier de laboureur.

Il se marie le 13 novembre 1898 à Senven-Léhart (22) avec LE LAY Rosalie Marie. Ces cousins issus de germain (ils ont des arrière-grands-parents en commun), auront 5 enfants entre 1900 et 1908.

Suite au décret de mobilisation générale du 1er août 1914 (et à la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France le 3 août), Jean est rappelé à l’activité le 14 novembre 1914. Il intègre le 73ème Régiment d’Infanterie Territoriale, essentiellement composé de bretons.

Il sera fait un éloge, à demi flatteur, de ce 73ème RIT dans l’introduction de son « historique sommaire » régimentaire (historiques rédigés pour relater les faits d’armes des unités engagées dans la Grande Guerre) :

« Le 73e d’infanterie territoriale est d’origine bretonne ; il se recrutait parmi les rudes populations des Côtes-du-Nord. Peu d’apparence, ces gars bretons, surtout sous l’uniforme. Corps trapu, sans élégance naturelle ou acquise, âme difficile à pénétrer, défendue encore par la particularité du langage. Parfois aussi hélas ! une tendance fâcheuse à boire. Mais ce sont gens d’une résistance extraordinaire, durs à la souffrance, et dès qu’ils se sont donnés, d’un dévouement sans bornes, tenaces comme personne, très sensibles à l’honneur. »

Historique sommaire du 73e Régiment d’Infanterie Territoriale

Nous sommes le 22 avril 1915. Alors que le 73e RIT a été appelé en renfort vers Ypres et Boezinge, en Belgique, quelques jours auparavant, pour prendre possession des tranchées, une drôle d’impression règne dans les rangs. L’ennemi semble trop silencieux. Seuls ses avions survolent nos lignes, en repérage.

Soudain, vers 17h40, un nuage verdâtre s’échappe des lignes ennemies et s’avance vers Boezinge. Il s’agit là de la première attaque au gaz toxique (chlore) de grande ampleur sur le front occidental.

Jean sera porté disparu le 23 avril. Fait prisonnier et déporté par les allemands dans le camps de Meschede, il succombera d’une pneumonie et de cette intoxication par gaz à l’hopital de Meschede le 8 mai 1915. Mort pour la France.

Migrations de Jean LE LAY

Son nom est gravé sur le Monument aux Morts de Plésidy, face à l’église.